vendredi 16 septembre 2011

Le retour du débat sur l'évaluation de enseignant; la droite persiste.

L'Institut économique de Montréal, un think thank de droite, relance encore le débat sur l'évaluation des profs. Je veux bien - mais évaluer quoi et comment? J'attends les bonnes idées de la droite - mais elles ne viennent pas. Évaluer un service de proximité à la personne, c'est excessivement complexe et ça revèle bien souvent de la perception.
Dans un texte publié dans le Devoir, on nous présente les vieilles méthodes behaviorales (le bâton et la carotte) qu'on utilisait autrefois dans les industries manufacturières. Payer les travailleurs à la pièce avec des bonus après certains quotas et les placer dans un environnement compétitif. Ça me rappelle les films de Wajda. Tant qu'à y être, pourquoi ne pas ériger une statut en l'honneur du meilleur enseignant ? Il pourrait servir de modèle pour tous les enseignants qui s'en inspireraient!

À lire : 

L'évaluation des enseignants est une pratique d'une complexité... Qui évalue quoi?

Qui évalue? 
  • Les étudiants? Que connaissent-ils de la matière enseignée?
  • La Direction? Quoi qu'on en pense, elle possède déjà plusieurs moyens de contrôler la qualité de l'enseignement des profs. Par exemple, la Commission d'évaluation de l'enseignement collégial du Québec est un organisme gouvernemental autonome dont la mission d'évaluation couvre la plupart des dimensions de l'enseignement collégial, avec un accent particulier sur les apprentissages et  les programmes d'études. Alors? Nous reviendrons d'ailleurs sur le travail de la CÉEC.
  • Les collègues? Imaginez le climat de travail pourri dans un département ou une école s'il fallait que des collègues pointent du doigt les enseignants moins performants. J'ose même imaginé éventuellement des poursuites judiciaire pour harcèlement au travail.
Évaluer quoi?
  • La connaissance?
  • La pédagogie?
  • L'attitude?
  • La motivation? 
  • La performance?
Nathalie Elgrably-Lévy s'inspire de l'évaluation des représentants de commerce des compagnies pharmaceutiques; elle pense qu'on pourrait faire de même  pour les enseignants. Horreur! Vendre des pilules, ça n'a absolument rien à voir avec la capacité de transmettre des connaissances à des élèves, des étudiants. Franchement... Elle doit être assez ignorante de ce qu'est l'enseignement... Je l'invite à pratiquer la profession durant quelques mois et de réfléchir véritablement sur des pratiques possibles et objectives d'évaluation.  

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