vendredi 18 septembre 2015

Conférence de Louise Corriveau le 2 juin dernier, à la journée d'étude du RSHCQ

Bonjour à tous !

Le 2 juin dernier s'est déroulée notre journée d'étude sur le thème "Les sciences humaines dans les collèges: une place à prendre et à défendre", au Cégep Marie-Victorin, à Montréal. Plus d'une trentaine de personnes y ont assisté.

À titre de conférencière, Louise Corriveau, ex-enseignante en sociologie au Collège Édouard-Montpetit, s'est intéressée de près au parcours des étudiants en Sciences humaines au collégial (présentation PwP). Alors que la présence et la diplomation des étudiants de cégep - et en l'occurrence des étudiantes - se sont accrues au fil du temps, le profil des étudiants en Sciences humaines demeure toutefois plus faible (moyenne générale au secondaire, réussite des cours, etc.) que dans les autres programmes. Les Sciences humaines représentent pourtant près d'un étudiant sur deux au secteur préuniversitaire et plus du quart des étudiants dans les collèges. Malgré des taux de réussite inférieurs aux autres programmes, les Sciences humaines conduisent néanmoins leurs étudiants à l'université: près de 40% des universitaires sont issus de notre programme.

Face à ces constats, Louise Corriveau a rappelé à quel point il importe de rehausser la réputation et la valeur des études Sciences humaines. "Il faut en finir, dit-elle, avec l'orientation par défaut" et "regrouper des étudiants qui veulent être en Sciences humaines". Pour y parvenir, cela implique de valoriser davantage le "projet universitaire", de démontrer aux étudiants en quoi ils vont tirer profit d'une solide formation en Sciences humaines, non seulement sur le plan des connaissances et de la méthodologie, mais également en insistant sur le caractère "appliqué" de nos champs d'études respectifs à l'université. Les études universitaires en relations industrielles, en environnement, en criminologie, en éducation, etc. constituent en quelque sorte des "sciences humaines appliquées" que nous gagnons à faire connaître à nos étudiants. Leur motivation et leur implication quant à la réussite de leurs études y seront étroitement associées, estime Louise Corriveau.

La valorisation des Sciences humaines peut aussi aller au-delà du programme d'études et de ses perspectives universitaires. En ce début de 21e siècle, explique-t-elle, les enjeux et les problématiques actuelles, tant locales qu'internationales, la participation aux débats publics et l'exercice de sa citoyenneté exigent de tous les étudiants une solide culture générale. Or, en l'absence des sciences humaines (économie, histoire, géographie, politique, sociologie, etc.), la formation générale actuelle offerte au collégial demeure nettement incomplète. "Les sciences humaines sont un élément essentiel de la culture générale de ce siècle", conclut notre conférencière invitée.

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