Dans le cadre du processus de consultation sur le projet de programme d’études
Sciences humaines, le RSHCQ publie les textes, commentaires et propositions de
ses membres autour d’enjeux concernant l’actualisation du programme.
Voici un nouveau texte sur la compétence d’initiation en histoire
nord-américaine, en remplacement de la compétence en histoire de la
civilisation occidentale.
***
Tel que suggéré lors de l’assemblée générale annuelle
du RSHCQ, je vous transmets mon plaidoyer qui tente de vous convaincre que,
lorsque vous serez consultés dans vos cégeps au sujet de la révision du
programme, vous devriez demander que la compétence en histoire soit moins
prescriptive en termes de contenu enseigné.
Je vais expliquer pourquoi je pense que cela serait
bénéfique, non seulement pour les profs d'histoire, mais aussi pour tout le
programme et pour les étudiants.
1) Manque d'uniformité
La compétence d'histoire est beaucoup plus
prescriptive par rapport aux contenus enseignés que les autres compétences de
SH.
Comparaison
A) Expliquer des bases économiques de la gestion
des ressources en société.
B) Expliquer des déterminants psychologiques du comportements
humain et des processus mentaux.
C) Expliquer des fondements de l'histoire
nord-américaine en relation avec le contexte mondial.
Solution ?
Laisser les profs libres de décider quels contenus
sont plus à même de supporter l'enseignement de la compétence. Ce concept
existe déjà, par exemple, en éducation physique (plusieurs sports peuvent mener
à la même compétence) et en littérature anglaise et « humanities »
dans les cégeps anglophones.
Avantages
Les profs utilisent leur secteur d'expertise = cours
plus riches, plus intéressants = meilleure formation et rétention des étudiants
et meilleure publicité pour le programme.
2) Perte immense dans la richesse de la formation
reçue.
- Histoire de deux périodes (Antiquité et Moyen
Âge) et d'un continent (Europe) presque complètement évacués. Ceux-ci sont
fondamentaux à la compréhension de notre société actuelle.
3) Intérêt pour le programme de Sciences humaines
(inscriptions, tâche...)
- Chose #1 dont les étudiants sont tannés
d'entendre parler en histoire (selon eux): histoire du Québec et du Canada. Un
cours portant sur l'histoire de l'Amérique du Nord va être perçu comme étant
encore la même chose (peu importe la réalité).
- Les Milléniaux (nos étudiants en ce moment)
aiment avoir des choix et se sentir uniques ! Une plus grande variété de
cours parmi lesquels ils peuvent choisir ce qui les intéresse le plus (en
histoire par exemple) viendrait accroître leur intérêt pour le programme.
Conclusion
La compétence en histoire manque d'uniformité par rapport
aux autres compétences de SH, est trop prescriptive au niveau des contenus et
risque de réduire l'intérêt pour le programme de SH.
Suggestion de reformulation de la compétence (à
travailler):
« Expliquer l'importance d'une ou plusieurs
période(s) ou thématique(s) historique(s) dans la construction de la société
actuelle. »
Sur ce, bonne réflexion !
Laurence Messier, Collège Champlain St-Lambert
Je suis plutôt d'accord avec ce point de vue. Je le véhiculerai lors des discussions au sein de mon comité de révision de programme. Merci.
RépondreSupprimer