
Je demeure sincèrement inquiète
pour mes collègues dans les cégeps toujours en grève et surtout pour les
étudiantes et étudiants. Ouf... Que va-t-il leur arriver? Comment vont-ils s’en
sortir? La ligne dure maintenue tout au long de ce conflit est en voie de
tourner à la catastrophe. Les événements à Victoriaville, les perturbations du
métro de Montréal, la grève qui s’éternise... c’est franchement inquiétant. Je ne
décolère pas en ce qui a trait à la manière dont ce conflit a été géré par le
gouvernement. Que l’on soit pour ou contre la hausse des frais de scolarité, il
y a peu de gens pour dire que ce conflit a été bien conduit. Pourquoi n’a-t-on
pas entrepris des négociations (des vraies) plus tôt, en mars par exemple? Il existe une marge significative de
négociation et de compromis possibles entre 0% et 82% d’augmentation des frais
de scolarité. Les étudiants plus modérés se seraient fort probablement ralliés
à une offre sensée... Est-ce vraiment
des questions électoralistes qui ont poussé le gouvernement à laisser trainer
la situation à ce point? Je ne sais pas comment ce conflit sera analysé, une
fois terminé et avec du recul. Moi je retiendrai que, en matière de conflit
social, l’approche de la ligne dure, même si elle satisfait une partie de la
population, est risquée, couteuse, inefficace.
Bonne chance à mes collègues toujours en grève,
Solidairement vôtre
Claire Denis
Cégep de Sherbrooke
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