lundi 9 décembre 2013

À mettre dans votre agenda : une journée d’étude du RSHCQ sera tenue au Collège Ahuntsic le 16 janvier 2014.


Messieurs, dames,




nous sommes heureux de vous annoncer la tenue d'une journée d'études qui se tiendra le 16 janvier prochain au Collège Ahuntsic.

Nous ferons le point sur la présence des sciences humaines à la formation générale.

Nous vous annoncerons très bientôt l'horaire de la journée, ainsi que la fiche d'inscription.

En attendant, que la correction ne soit pas trop douloureuse;-)

De grâce au Ministère, rendez public les travaux élaborés jusque-là en coulisse.

Depuis le début du processus qui conduira peut-être à la mise au monde d’un cours d’histoire ou de sciences humaines sur le Québec à la formation générale, j’ai l’impression que tout se fait en coulisse. On dirait que le spectacle n’est pas commencé! On ne nous dit rien! Il y a bien Le Devoir qui suivent l’affaire mais il y a peu à dire. Sur les sites internet reliés aux cégeps, silence radio. Il n’y a pas de développement.

Pour rassurer tout le monde, voilà ce que l’on sait :

• On sait que le Ministre veut un cours d’histoire du Québec à la formation générale.
• On sait qu’il veut que ça se fasse à coût zéro.
• On sait que ce cours remplacera un cours complémentaire.
• On sait qu’un groupe de travail a été formé pour élaborer un «objectif et standard» du cours.
• On sait que le groupe s’est rencontré à deux reprises.
• On sait qu’il est prévu que le groupe de travail se revoit en avril 2014.
• On sait que le Comité-conseil de la formation générale a reçu «l’œuvre» du groupe de travail.
• On sait que la FNEEQ a bien accueilli la démarche d’introduire un cours obligatoire d’histoire contemporaine du Québec dans la formation générale.
• On sait que la FNEEQ a demandé aux syndicats membres de faire une évaluation locale des incidences éventuelles sur la tache suite à l’implantation d’un tel cours.
• On sait à peu près quelle sera la suite des choses :
o consultations des cégeps
o consultation des Comités-conseil de sciences humaines, Histoire et civilisation, Sciences Lettres et Arts
• On sait qu’il y aura une annonce au début de 2014 dans la Gazette officielle du Règlement modifiant le Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), notamment les articles 7 et/ou 9 du RREC.
• Suite à cette annonce, on sait qu’il y aura des avis provenant de plusieurs acteurs du milieu collégial qui seront déposés.
• On sait qu’on prévoit la mise en place du cours pour la rentrée collégiale de 2014-2015.

Mais est-ce suffisamment rassurant de savoir cela? NON. Certainement pas!
• On ne sait pas qui a été sélectionné pour faire partie du groupe de travail.
• On ne sait pas comment ils ont été sélectionnés.
• On ne sait pas encore le libellé de l’objectif et standard bien que les travaux soient complétés. Embargo?
• On ne sait même pas si ce sera un cours d’histoire ou un cours multi qui pourrait être donné par des professeurs de différentes disciplines. Lesquelles?
• On ne sait pas si la consultation des cégeps sera officielle ou officieuse. Y aura-il un questionnaire pour encadrer les discussions? Y aura-t-il seulement discussions? Dans quel forum? La commission des Études? Les départements des sciences humaines y seront-ils conviés? No sé.
• On ne connaît pas l’opinion des Directions des études. Hypothèse : elles opteront pour un cours multi, plus simple à gérer dans une perspective de flexibilité du travail. Réflexe de gestionnaires !
• On ne connait pas l’impact de l’implantation d’un tel cours sur l’emploi.

Les étapes de la démarche de la création du cours semblent donc bien tracées. Et les forums où on pourra se faire entendre seront suffisants. S’il vous plaît au Ministère, mettez fin immédiatement à l’embargo sur «l’objectif et standard» du cours qu’on puisse en discuter. Il est temps que les acteurs entrent en scène et que la pièce se joue.

L’étape de la consultation des cégeps sera un moment fort où les acteurs locaux auront l’occasion de se faire entendre. Surveillez bien ce moment. On sait très bien maintenant que le réseau collégial est décentralisé. Cela aura fort probablement pour effet d’amener beaucoup de diversité dans les formes de consultation. Les professeurs des disciplines des sciences humaines devront trouver un moyen de se présenter sur scène. Il ne faudra surtout pas se contenter du rôle de gérant d’estrade.

Surtout, nous espérons que vous utiliserez ce blogue pour faire valoir votre point de vue - que vous nous rapporterez comment la consultation s’est passée chez vous. D’ici là, de grâce au Ministère, rendez public les travaux élaborés jusque-là en coulisse.

Michel Huot, secrétaire, RSHCQ



mardi 19 novembre 2013

Processus de mise au monde du cours sur le Québec en formation générale des cégeps


Pour ceux d’entre vous qui sont préoccupés par le processus de conception et d’implantation du cours d’histoire du Québec, voici comment, grosso modo, le Ministère (MESRST) compte procéder pour concevoir le cours, réfléchir aux problèmes liés à son implantation, organiser les consultations autour de ce projet et respecter l’échéancier qu’il s’est fixé pour son apparition dans tous les programmes des cégeps.

Comme vous l’avez probablement appris, l’équipe chargée d’élaborer l’objectif et le standard du cours a été sélectionnée et elle doit, en deux rencontres, donner son avis sur le projet ministériel. Par la suite, les résultats des travaux du groupe de travail seront présentés à la prochaine réunion du Comité-conseil de la formation générale prévue à la fin de novembre. Ce dernier a également pour mandat de réfléchir aux défis que posera l’intégration de ce cours à la formation générale. Plusieurs obstacles sont prévisibles et les directions des collèges devront s’y préparer.

Une consultation est ensuite prévue : chacun des cégeps pourra faire connaitre au Ministère le point de vue qui se dégage dans son milieu sur l’objectif et standard. On peut penser que la manière dont ces consultations s’effectueront variera selon la culture locale.

Par ailleurs, une réunion commune des Comités-conseils des programmes Sciences humaines, Histoire et civilisation et Sciences Lettres et Arts, qui ont tous des cours d’histoire au programme, est également prévue avant les fêtes. Par la suite, vraisemblablement en janvier, ce sera le tour du Comité d’enseignantes et d’enseignants en sciences humaines de se réunir pour en discuter.

Le projet exige aussi un amendement au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), qui sera affiché dans la Gazette du Québec, probablement en février. Cette modification doit faire l’objet de consultations publiques. La population sera consultée à ce moment. L’avis du Conseil supérieur de l’éducation sera également sollicité. Il rendra son rapport au cours de l’hiver qui vient.

Tout ce processus devrait être finalisé pour juin 2014 et les cégeps pourront théoriquement amorcer les travaux de mise en place de ce cours dès septembre prochain. Cet échéancier parait certes ambitieux et on peut se demander s’il est réaliste. Cependant, les enjeux autour de ce cours sont suffisamment importants pour prendre le temps de participer à l’une ou l’autre de ces consultations. Que l’on s’interroge sur la pertinence de ce cours, sur les effets de son implantation sur les programmes ou sur les étudiantes et étudiants ou encore sur la quasi-disparition des cours complémentaires, il apparait judicieux de contribuer à en renforcer la pertinence pour que ce changement à la formation générale des cégeps soit réussi.


Claire Denis
Cégep de Sherbrooke

samedi 26 octobre 2013

Ajout d'un cours de sciences humaines à la formation générale ; turbulences en vue?

La discussion engendrée par la proposition d’ajout d’un cours d’histoire du Québec au collégial crée des remous significatifs. Au-delà des enjeux d’emplois, c’est toute la formation générale qui se voit bousculée par l’arrivée d’un cours associé aux sciences humaines. Les cours de français, de philosophie, d’anglais et d’éducation physique caractérisent les cégeps et en marquent l’originalité. Pourtant, ils sont régulièrement remis en question, tout comme les cégeps d’ailleurs. Les cours complémentaires ont jadis occupé une place significative dans les programmes collégiaux. Au début des années 1990, on les a réduits de moitié, essentiellement pour faire place aux cours d’anglais. Lors de ce remaniement majeur, le nombre d’heures de cours de philosophie et d’éducation physique a aussi été réduit.

La formation générale et complémentaire est souvent mal perçue par les étudiantes et étudiants du secteur technique. Les problèmes de réussite qu’ils y rencontrent les amènent à en questionner la pertinence et à douter de son utilité dans le cadre de leur future profession. Généralement, les professeurs des programmes techniques défendent la présence de la formation générale. Cependant, plusieurs d’entre eux partagent plus ou moins entièrement le point de vue étudiant. On souhaiterait qu’elle prenne moins de place, puisque la formation spécifique est habituellement très chargée et que cela contribue à alourdir grandement les programmes. On estime aussi qu’elle contribue à retarder la diplomation et à accroitre les risques d’échec et d’abandon. On souhaiterait qu’elle se colle davantage aux besoins spécifiques de formation : des cours de français adaptés, des cours d’anglais sur mesure... Les tensions occasionnées par le mariage entre la formation générale et spécifique existent depuis toujours. En ce qui a trait aux cours complémentaires, certains programmes ont d’ailleurs réussi à les utiliser pour satisfaire des besoins spécifiques de formation, ne laissant plus qu’un seul cours hors programme, au choix de l’étudiante ou de l’étudiant, voire aucun choix, dans quelques rares programmes. En outre, dans plusieurs cégeps, ces cours servent essentiellement à stabiliser du personnel, ce qui a pour effet de situer l’offre de cours complémentaire dans une logique de tâche qui l’éloigne de son objectif initial.

Des critiques à l’endroit de la formation générale proviennent aussi des sciences humaines. La grande place occupée par la formation générale (presque la moitié du programme Sciences humaines) est sujette à controverse. Elle s’explique notamment par l’importance de la philosophie dans les écoles classiques et par les choix effectués lors de la fondation des cégeps. Comme on l’a entendu récemment, lors de la création des cégeps, on a choisi d’exclure l’histoire de la formation générale, mais aussi toutes les sciences humaines. Plusieurs d’entre elles mériteraient pourtant d’y apparaître. C’est d’ailleurs l’option choisie dès le départ par les cégeps anglophones qui ont remplacé la philosophie par les « humanités ». Également, parmi les choses souvent dites à mots couverts, on critique le quatrième cours de français et parfois aussi le deuxième cours d’anglais. Que ces critiques soient justifiées ou non, bien des professeurs aimeraient revoir un peu la donne… Ce type de remarque n’est pas très agréable à entendre par nos collègues de la formation générale, étant donné les enjeux d’emploi que cela sous-tend inévitablement.

Il n’y a pas que les critiques envers la formation générale qui animent les discussions sur l’organisation des cégeps. Au fil du temps et des réformes, la diminution des cours complémentaires et la façon dont ils sont utilisés ont fait en sorte que cette formation a perdu de son sens. Cela en a fait une cible facile pour répondre à d’autres besoins de formation. Il n’est donc pas étonnant que, pour éviter de réinvestir dans les cégeps ou de faire des choix encore plus douloureux comme celui de toucher à d’autres cours de la formation générale, on vise un cours complémentaire pour lui aménager une place.

L’arrivée d’un nouveau cours vient ébranler encore le fragile équilibre entre la formation générale (et complémentaire) et la formation spécifique. Les enjeux d’emplois se situent au cœur du problème et ils génèrent inévitablement des tensions et des remises en question. Ce sont probablement les professeurs de philosophie et d’éducation physique qui se sentent les plus menacés par l’actuel projet. Comme ils ont historiquement déjà perdu une portion de la place originale qu’ils occupaient, ils savent que cette place peut être à nouveau précarisée. À l’époque, plusieurs cégeps avaient compensé les pertes encourues dans ces départements par un accès à ce qu’il restait de cours complémentaires, qui semblent présentement en voie de disparition...

En fait, à l’heure actuelle, tous ceux dont les emplois tiennent à la présence des cours complémentaires doivent être inquiets. Plusieurs postes seront créés alors que d’autres risquent de disparaitre ou réduits à du temps partiel. Bien que, en Sciences humaines, la venue de ce cours soit jugée positivement par la majorité du personnel enseignant, selon les choix qui seront faits, dans certains cas, le changement proposé touchera directement les disciplines qui offrent des cours complémentaires. Il engendrera inévitablement des remaniements dans certaines grilles de cours. Il existe un certain nombre de vases communicants entre disciplines et entre programmes. Les pertes seront inévitablement absorbées quelque part. Si du personnel permanent est touché, cela occasionnera des mouvements qui, en Sciences humaines, seront épongés en bonne partie par les cours de méthodologie. D’ailleurs, on peut penser que le cours complémentaire qui survivra (s’il survit…) servira aussi à stabiliser le personnel touché. Cet important changement ne s’effectuera pas à coût zéro...

Depuis longtemps, la position occupée par certaines disciplines dans les grilles de cours, l’accès aux cours transdisciplinaires ou encore au bassin de cours complémentaires suscitent de fortes discussions dans la plupart des cégeps. Cela est particulièrement vrai en Sciences humaines, parce que les disciplines sont nombreuses et les places limitées. Une forme d’arbitrage est parfois nécessaire pour réduire les tensions que cela occasionne. Le ministère détient une part de responsabilités à cet égard; espérons qu’il en a conscience et qu’il l’assumera.

Un cours ayant pour objet le Québec est jugé pertinent par bon nombre de professeurs et d’experts. Les discussions autour de ce remaniement doivent demeurer constructives. La meilleure façon d’y arriver est indéniablement de se placer du point de vue des étudiantes et étudiants. L’institution collégiale a le devoir d’offrir une formation de qualité, pertinente et cohérente! Il est un peu étonnant d’ailleurs que l’on s’apprête à rédiger un cours de niveau collégial sans savoir exactement ce qui s’enseignera au niveau secondaire... Dans tous les cégeps, veiller à la cohérence des Sciences humaines constitue une préoccupation importante. L’ajout de ce cours devient l’occasion d’en renforcer la présence et d’en revaloriser l’image. Souhaitons que cela serve d’abord à rehausser significativement la qualité de la formation de tous les cégépiens et cégépiennes!

Claire Denis, présidente du RSHCQ

jeudi 3 octobre 2013

Appel de candidatures pour la formation d'un groupe de travail sur le cours d'histoire du Québec contemporain


Voici les deux documents du MESRST concernant la formation d'un groupe de travail chargé d'élaborer un objectif et standard pour le futur cours d'histoire du Québec contemporain ;

  • la lettre du Ministère présentant la création du groupe de travail;
  • la fiche de description du groupe de travail.
Ceux qui sont intéressés, vous avez jusqu'à quatre heures aujourd'hui, le 4 octobre pour envoyer votre lettre d'intention.



    APPEL DE CANDITATURES

    La Direction de l’enseignement collégial est à la recherche d’enseignantes et d’enseignants intéressés à participer à un groupe de travail chargé de l’élaboration d’un objectif et standard de la formation générale sur l’histoire du Québec contemporain.

    Disciplines recherchées :       Histoire, politique, sociologie, géographie, économie, «humanities»`

    Toute autre candidature d’une personne faisant valoir une expérience pertinente sera considérée.


    Nombre de personnes :        Environ 7.


    Durée :                                  Deux rencontres d’une journée, en  octobre et novembre, les vendredis;

                                                   Le cas échéant, une rencontre d’une journée, en avril.


    Critères de sélection :          Avoir une expérience d’enseignement d’au moins 5 ans;

                                                   Avoir une bonne connaissance des programmes d’études collégiales;

                                                   Écrire un texte de présentation d’au plus une page faisant ressortir son

    intérêt et son expérience.


    Mandat du groupe de travail :  Élaborer un objectif et standard de formation dans le domaine des études sur le Québec contemporain;

                                                   Élaborer les buts de formation associés à l’objectif et standard;

    Le cas échéant, faire des recommandations visant l’harmonisation des objectifs et standards et des buts de formation des autres disciplines de la formation générale.

    Pour la réalisation de son mandat, le groupe de travail tiendra compte des orientations qui suivent.

                Dans une perspective multidisciplinaire, tenant compte des visées de la formation générale, les éléments de formation viseraient :

    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->Les origines et les caractéristiques de la société québécoise contemporaine;

    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->La culture et l’identité québécoise;

    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->Les institutions démocratiques, les droits et devoirs des citoyens, la participation à la vie publique;

    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->La vie économique, les régions;

    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->La communauté anglophone;

    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->Les nations autochtones et leur place dans le Québec contemporain;
    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->L’immigration te l’intégration à la société québécoise;
    <!--[if !supportLists]-->·         <!--[endif]-->La place du Québec dans le monde.
    Les personnes intéressées à poser leur candidature doivent le faire en adressant leur texte  de présentation (ne pas faire parvenir de curriculum vitae), de même que leurs coordonnées, d’ici le 4 octobre 2013, par courriel, à :
    Les choix des candidates et des candidats sera annoncé vers le 10 octobre 2013.


    dimanche 15 septembre 2013

    Le Réseau des sciences humaines amorce sa troisième année d’existence avec un C.A. complet!

    C’est une troisième année d’existence qui s’amorce pour le RSHCQ et son blogue. Depuis l’assemblée du mois de juin à Édouard-Montpetit, le Conseil d’administration du Réseau est maintenant complet! Des collègues de différents cégeps et de plusieurs disciplines sont venus renforcer notre association, en joignant le C.A. Ces forces fraîches vont contribuer à consolider nos assises et à diversifier notre capacité d’action. Il est présentement composé de Catherine Allen (Ahuntsic, anthropologie), Isabelle Carrier (Dawson, histoire); Claire Denis (Sherbrooke, sociologie et présidente); Sébastien Despelteau (Marie-Victorin, politique); Jonathan Fontaine (Cégep à distance, Rosemont, Sciences humaines); Antonin Xavier-Fournier (Sherbrooke, politique); Marie-Andrée Gélinas (Ste-Hyacinthe, histoire); Michel Huot (Beauce-Appalaches, sociologie et secrétaire), Jean-Louis Vallée (Montmagny, histoire et trésorier).  Cette équipe s’est immédiatement mise au travail, pour donner suite aux orientations proposées par l’assemblée. Les outils du Web facilitent grandement nos communications et ils nous permettent de travailler à distance aisément.

    L’année démarre sur les chapeaux de roue avec l’annonce d’un éventuel cours sur l’histoire Québec contemporain au collégial. Ce dossier nous mobilise depuis le printemps dernier. Nous tentons de faire valoir le point de vue de l’assemblée de juin (voir le communiqué du 28 juin) auprès des instances concernées. Ce projet du gouvernement constituera un dossier à suivre de près, jusqu’à ce qu’il se concrétise ou qu’il meure au feuilleton. Outre ce dossier chaud, nous allons continuer de voir à la promotion et à la valorisation des sciences humaines dans les cégeps.  La cueillette de données entreprises pour documenter nos pratiques, pour éventuellement construire un argumentaire sur notre spécificité au sein des cégeps, se poursuivra. C’est un projet de longue haleine et une recherche de financement pour soutenir ce projet reste à faire. Les résultats de cette enquête seraient bien utiles, dans le contexte actuel, où une décote de notre classification professionnelle est envisagée. Nous serions mieux outillés pour contrer les préjugés autour du travail de professeur de cégep répandus dans la population… En cours d’année, le Comité d’enseignantes et d’enseignants du programme Sciences humaines (ministériel) pourra également être mis à contribution, notamment pour veiller à ce que les communications importantes soient diffusées méthodiquement et pour coordonner de possibles actions stratégiques.

    Le blogue demeura notre principal outil d’échange et de communication. Nous travaillons fort pour que cet outil reste pertinent et efficace. Encore cette année,  il pourra servir à discuter des sujets qui nous préoccupent ou qui touchent divers aspects de notre profession. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos textes et les informations que vous jugez utiles pour vos collègues du Réseau des sciences humaines. Cet outil est collectif et ne demande qu’à être nourri et enrichi!

    N’oubliez pas de devenir membre. Il n’en coûte que 25 $. Nous n’avons pas encore mis au point un moyen de payer directement en ligne, alors il faut utiliser le bon vieux courrier postal.

    Faites parvenir votre contribution au nom du RSHCQ à  J.-Louis Vallée, trésorier, Centre d’études collégiales de Montmagny, 115, boulevard Taché Est, Montmagny (Québec) G5V 1B9

    Bonne session! 

    Nouveau cours d'histoire au collégial: quels impacts sur le réseau?

    Certes, on ne peut que se réjouir des nouvelles intentions du gouvernement Marois de valoriser l'enseignement de l'histoire nationale dans les cégeps. Au-delà du débat épistémologique entre les champs de l'histoire sociale et de l'histoire politique, l'ajout d'un cours sur le Québec contemporain répond à un besoin criant pour les jeunes adultes de connaître plus en profondeur les événements historico-politiques qui ont jalonné le Québec et qui influencent toujours la société québécoise. Cependant, la rapidité avec laquelle semble vouloir procéder le gouvernement minoritaire du PQ laisse entrevoir des difficultés sur les plans logistique et intellectuel.
     
    Rappelons que le régime des études collégiales au Québec est à plusieurs égards unique, et que son objectif principal, contrairement aux études primaires et secondaires, ne réside nullement dans l'acquisition de compétences fondamentales comme lire, écrire et compter. Au contraire, les cégeps ont plutôt pour mandat d'offrir une solide formation de connaissances générales et spécifiques avec pour objectif de préparer les étudiants au marché du travail ou encore aux études universitaires. Cependant, peu importe le programme d'études, les étudiants doivent obligatoirement suivre des cours de formation générale (français, philosophie, anglais, éducation physique). C'est précisément là que le gouvernement veut insérer le nouveau cours sur le Québec contemporain.
     
    Comme le mandat des cégeps est, entre autres, de développer une perspective critique et citoyenne grâce aux cours communs de formation générale, il y a lieu de s'interroger sur la pertinence d'adopter uniquement la perspective historique pour traiter des enjeux du Québec contemporain. Par exemple, ne serait-il pas intéressant, et plus logique, d'entrevoir la possibilité d'ouvrir ce nouveau cours à d'autres disciplines que celle de l'histoire proprement dite, et d'ainsi favoriser une diversité d'approches et d'intérêts qui cadre davantage avec les études dites supérieures. C'est d'ailleurs le modèle adopté dans le réseau des collèges anglophones du Québec où, rappelons-le, les différentes disciplines des sciences humaines offrent plusieurs cours de formation générale sous l'appellation de «humanities». Est-ce vraiment dans l'intérêt des étudiants de limiter l'étude du Québec contemporain à sa seule dimension historique, alors qu'ils ont déjà été initiés à l'histoire du Québec au primaire et au secondaire? Est-ce vraiment là le mandat des cégeps et des études supérieures? Voilà des questions qui méritent réflexion.
     
    Des impacts significatifs

    Parallèlement à ce débat de fond, il ne faut pas négliger non plus les nombreux écueils à la fois logistiques et administratifs. Procéder à une telle réforme, en toute vitesse, avec peu de consultations, relève presque de l'inconscience. Est-il réaliste d'ajouter un cours à la formation générale sans toucher à l'édifice complexe des différentes disciplines qui y enseignent? Rien n'est moins sûr, même si, pour des raisons politiques évidentes, le gouvernement veut éviter à tout prix d'ouvrir le débat sur la pertinence de certaines disciplines de formation générale. Pensons, entre autres, à l'anglais, qui relève davantage des compétences fondamentales, et qui devrait être normalement maîtrisé en amont aux cycles primaire et secondaire.
     
    Jusqu'à présent, deux scénarios ont été évoqués par le gouvernement afin d'intégrer le cours sur le Québec contemporain à la formation générale. Dans un premier temps, le cours pourrait prendre la place d'un des deux cours complémentaires offerts à tous les étudiants du réseau collégial. Ce scénario, même s'il a pour avantage de ne pas toucher spécifiquement aux disciplines de formation générale, comporte néanmoins un risque important d'un point de vue administratif. C'est qu'en effet, les directions des collèges du Québec se servent souvent des cours complémentaires pour équilibrer l'offre des cours dans les différents programmes d'enseignement et répartir les tâches des départements. Intégrer un nouveau cours à la formation générale en touchant à la banque des cours complémentaires signifie automatiquement qu'il y aura plusieurs disciplines et départements qui perdront un nombre important de professeurs permanents et précaires. C'est le cas notamment de plusieurs disciplines du programme des sciences humaines, qui, rappelons-le, est le plus grand programme du réseau collégial.
     
    Le deuxième scénario évoqué consiste à ajouter trois heures de plus à la formation obligatoire. Ce scénario a pour avantage de ne pas toucher aux disciplines qui enseignent déjà en formation générale, sans pour autant enlever la marge de manœuvre que procure l'offre des cours complémentaires dans la gestion des programmes d'enseignement. Par contre, elle pose d'autres problématiques tout aussi importantes. Il faut savoir que contrairement aux études universitaires, les études collégiales obligent les étudiants à suivre de 25 à 35 heures de cours par semaine. Ajouter trois heures de plus dans les programmes techniques et pré-universitaires aura forcément un impact significatif sur la réussite ou encore sur le prolongement des études collégiales. Cette situation pourrait amplifier un phénomène déjà alarmant, puisqu'environ 60 % des étudiants du réseau ne terminent plus leur Diplôme d'études collégiales dans les temps réglementaires.
     
    À l'évidence, une réforme de l'ampleur proposée par le gouvernement ne doit se réaliser ni dans la précipitation, ni sans avoir une vision globale du réseau collégial. Espérons que sur ce dossier délicat, le gouvernement Marois n'avancera pas aussi rapidement que lors de son arrivée au pouvoir.
     
    Antonin-Xavier Fournier, professeur de sciences politiques et coordonnateur du programme Histoire et Civilisation
    Cégep de Sherbrooke

    vendredi 28 juin 2013

    Communiqué de presse du RSHCQ

    RSHCQ
    Réseau des Sciences humaines des
    Collèges du Québec
     
    Nous reproduisons ici le communiqué de presse émis par le RSHCQ suite à la tenue de son assemblée générale du 12 juin.
     
     

    Les professeurs sciences humaines proposent au ministre Duchesne l’implantation d’un cours obligatoire sur le Québec au collégial

    Lundi 17 juin 2013
    Dans la foulée des discussions du ministre Pierre Duchesne concernant un cours obligatoire d’histoire du Québec au niveau collégial, des professeurs membres du Réseau des sciences humaines des collèges du Québec (RSHCQ), réunis en assemblée générale lors de leur journée d’étude au Collège Édouard-Montpetit le 12 juin, ont voté une proposition suggérant au ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) d’envisager un cours obligatoire au collégial qui couvrirait plusieurs dimensions de la réalité québécoise. Les professeurs de sciences humaines considèrent que ce cours permettra aux étudiants du collégial de développer une meilleure conscience citoyenne.
    Selon le conseil de direction du RSHCQ, il y a consensus sur le fait qu’une majorité de cégépiens méconnaissent les fondements du Québec actuel. À de nombreuses reprises, il a été démontré que cette méconnaissance touche une large partie de la population. Il est maintenant temps de faire les efforts nécessaires pour remédier à ce problème. Les membres du RSHCQ estiment que la mise en place de ce cours doit être réfléchie dans une perspective plus large et permettre aux professeurs de sciences humaines de jouer leur rôle auprès du plus grand nombre de cégépiens. Rappelons que dans les collèges anglophones, la présence des humanities dans la formation générale commune remplit ce rôle, ce qui n'est pas possible dans le collèges francophones. À travers l'étude globale du Québec, nous permettrions à tous les cégépiens de comprendre comment il s’est construit, de même que les problèmes et défis qui lui sont propres. C’est pour cette raison que la proposition du RSHCQ suggère que l’objet de ce cours soit le Québec abordé sous divers angles.
     
    La position prise par le Réseau des sciences humaines ne va pas à l’encontre de celle prise par les professeurs d’histoire (APHCQ) au début juin, ni de la proposition du ministre Duchesne. Nous considérons qu’il est possible d’atteindre le but recherché par un enseignement en provenance d’un ensemble de disciplines des sciences humaines.
    Source : RSHCQ http://rshcq.blogspot.ca

    Pour plus d’informations, vous pouvez communiquer avec:  
    madame Claire Denis, présidente
    ou J.-Louis Vallée, trésorier
    (jlvallee@cec.montmagny.qc.ca) du Réseau des Sciences humaines des collèges du Québec.

     

    La journée d’étude de Longueuil très instructive et captivante!

    Le RSHCQ a tenu son deuxième événement officiel mercredi le 12 juin au collège Édouard-Montpetit à Longueuil. Des représentants enthousiastes provenant d'une dizaine de collèges du Québec ont partagé leur expérience durant toute la journée. Tous ont apprécié ces échanges et ont affirmé que le déplacement en valait la peine.

     Soulignons évidemment l’allocution d’ouverture de la journée prononcée par Maurice Angers, un artisan important de l’importante réforme du programme démarrée dans les années 1990. Il nous a fait l'histoire du programme de sciences humaines de sa fondation en 1967 à nos jours. Nous mettrons bientôt sur le blogue une synthèse de cette communication très intéressante.
     
    Après cette conférence, nous avons tenu un premier atelier sur les difficultés rencontrées en classe. Nous y reviendrons... Disons rapidement ici que nous avions élaboré le cavenas de questions suivant:
    1.1  Parlez-nous de vos difficultés rencontrées quotidiennement en classe
    -Difficulté de prendre des notes?
    -Savoir lire et écrire?
    -Capacité de mémoriser?
    -Intérêt, attention?
    -Gestion de classe?
    -Texto?
    Y a-t-il des difficultés dont on n’a pas traité?
    1.2  À quoi attribuez-vous ces difficultés?
    -Renouveau du secondaire?
    -Causes sociétales?
    -Hétérogénéité des classes?
    -Maturité moindre?
     
    1.3  Croyez-vous qu’il y ait des solutions?
    -Pédagogiques?
    -Exigences d’admission (ex. : 70% en français au secondaire)?
    -Enseignement des MTI?
     
    1.4  Qu’est-ce que vous aimez le plus des rapports avec vos étudiants en classe?
    Quelques membres présents à la journée d'étude

    Puis nous avons tenu la suite de notre Assemblée générale. Vous trouverez éventuellement sur le blogue le PV de l'Assemblée.
     


    En somme, durant cette journée, plusieurs problématiques propres aux sciences humaines ont été abordées. Ce fut une journée fructueuse qui nous permettra de réfléchir longuement et d’agir lorsque nous aurons trouvé des solutions. Il est clair que ces réflexions alimenteront ce blogue!

    mardi 11 juin 2013

    Communiqué de presse de l'APHCQ

    L'histoire du Québec obligatoire au cégep : le ministre de l'Enseignement supérieur rencontre les professeurs d'histoire des collèges

    MONTRÉAL, le 10 juin 2013 /CNW Telbec/ - À la suite d'une rencontre avec Pierre Duchesne, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MERST), lors de leur congrès annuel, les membres de l'Association des professeures et des professeurs d'histoire des collèges du Québec (APHCQ) annoncent qu'ils appuient le projet du gouvernement visant à créer un cours d'histoire du Québec obligatoire pour tous les étudiants des cégeps. Les professeurs souhaitent combler d'importantes lacunes au niveau de la connaissance de l'histoire du Québec et sont prêts à assumer l'enseignement d'un tel cours qui devrait être ajouté à la formation générale. De plus, ils sont disposés à participer au processus d'élaboration de ce cours et à la réflexion sur les modalités de son implantation.
    En réponse aux inquiétudes exprimées récemment à l'effet qu'un nouveau cours d'histoire du Québec au collégial puisse servir à des fins politiques ou idéologiques, l'APHCQ précise que l'enseignement de cet éventuel cours se fera de façon rigoureuse et non partisane. En effet, les professeurs d'histoire des collèges conservent toute leur autonomie professionnelle et intellectuelle dans la mise en application des devis prescrits par le MERST.

    SOURCE : APHCQ

    Renseignements :
    Vincent Duhaime, président de l'APHCQ
    Collège Lionel-Groulx
    (450) 430-3120, poste 2413
    vincent.duhaime@clg.qc.ca

    lundi 10 juin 2013

    RAPPEL - RAPPEL - RAPPEL - RAPPEL - RAPPEL - RAPPEL -

    RAPPEL - RAPPEL Journée d’étude juin 2013 - Collège Édouard-Montpetit  RAPPEL -RAPPEL -

    RÉSEAU DES SCIENCES HUMAINES DES COLLÈGES DU QUÉBEC (RSHCQ)
    Journée d’étude juin 2013 
    Date :  Mercredi 12 juin 2013
    Lieu :   Collège Édouard-Montpetit
    Salle :    B-105

    Horaire de la journée

    9 h              Accueil des participants
    9 h 30         Ouverture de la journée
                          - Mot de bienvenue et présentation de la journée

    9 h 45        Conférence de M. Maurice Angers
                       L’histoire du programme Sciences humaines dans les cégeps

    10 h 30       Pause
    10 h 45       Atelier 1: les difficultés rencontrées quotidiennement en classe

    12 h           Dîner

    12 h 30       Assemblée générale RSHCQ
                         1. Rapport d’activités
                         2. État financier
                         3. Cotisation des membres
                         4. Discussions à propos du cours sur le Québec proposé par le Ministre 
                         5.Orientations 2013-2014
                         6. Élections
                         7. Divers
                               a) Un logo pour le Réseau
                                  b)  
                         8. Levée de l’assemblée

    15 h            Pause

    15 h 15       Atelier 2 : Les difficultés associées à la gestion des départements et des                                        programmes

    16 h            Fin de la journée

    LA POSITION DE L’APHCQ FACE À UN COURS D’HISTOIRE OBLIGATOIRE AU COLLÉGIAL

    LA POSITION DE L’ASSOCIATION DES PROFESSEURS D'HISTOIRE DES COLLÈGE DU QUÉBEC (APHCQ) FACE À UN COURS D’HISTOIRE OBLIGATOIRE AU COLLÉGIAL


    Lors de son assemblée générale tenue les 6 et 7 juin derniers, le ministre de l’Éducation supérieure, Recherche, Science et technologie est venu rencontrer les professeurs d’histoire afin de discuter avec eux de son projet d’inscrire un cours obligatoire d’histoire du Québec au Collégial. L’APHCQ a posé de nombreuses questions au ministre Duchesne afin de bien comprendre à quoi il donnera son appui.


    Dans ses réponses, le ministre nous a indiqué que ce cours devrait s’inscrire dans la formation générale, tout en respectant les cours obligatoires déjà existants. Ainsi, ce cours pourrait être un des deux cours complémentaires, sans soustraire au tronc commun tout en s’intégrant aux autres disciplines de la formation commune.


    La demande du ministre est issue de plusieurs constats :

    1. Il existe une lacune dans la connaissance de l’« objet Québec »;

    2. Dans son programme, le Parti québécois a inscrit l’obligation d’un cours d’histoire du Québec au collégial;

    3. La société québécoise en est une de savoir et l’histoire doit servir la construction d’une mémoire pour baser le sens critique de l’étudiant;

    4. Le cours devra permettre l’intégration des nouveaux arrivants par leur compréhension des sources de la société québécoise;

    5. Au Québec, les gens sont gênés de parler de leur histoire et de se référer à son passé.


    C’est à partir de cette proposition que les membres présents de l’APHCQ ont décidé d’appuyer la proposition du ministre et de mettre de côté l’idée d’un cours complémentaire multidisciplinaire qu’elle préconisait depuis trois ans.

     

     

     

     

    vendredi 31 mai 2013

    Une pétition circule en ligne pour le maintien de l'intitulé Arts et lettres.


    Appel au ministre Pierre Duchesne: maintien de l'intitulé "Arts et lettres" dans les cégeps du Québec

     


    Il semble bien qu'il y ait encore beaucoup de grogne sur le changement de nom du programme d'Arts et lettres.

    À l'initiative du Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, une pétition circule en ligne pour soutenir l'idée de préserver intact le nom du programme. À ce jour, 850 personnes l'ont signée.

    Nous vous invitons à consulter le site à l'adresse suivante:

    http://www.avaaz.org/fr/petition/Appel_au_ministre_Pierre_Duchesne_maintien_de_lintitule_Arts_et_lettres_dans_le_cegeps_du_Quebec//?launch

    Nous vous suggérons même de signer la pétition.

    RSHCQ

    Un cours sur le Québec ? Faut en parler !

    Bonjour,
    Pierre Duchesne propose l'ajout d'un cours sur le Québec
    Comme vous le savez, il y a présentement un projet porté par le Ministre  Duchesne, concernant l'ajout d'un cours sur le Québec.
     
    Une discussion concernant ce projet sera à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 12 juin, lors de la journée d'étude du RSHCQ. Je vous propose trois liens pour vous permettre d'évaluer le point de vue de ceux qui défendent cette idée. Bien que le cœur de la proposition tente de répondre au problème de la mauvaise connaissance de l’histoire du Québec, vous pourrez constater que le cours proposé pourrait être offert, du moins partiellement, par d’autres disciplines des sciences humaines. L’opérationnalisation du projet n’est pas avancée, mais il semble que ce serait un cours complémentaire qui serait touché. Il faudra aussi éventuellement réfléchir aux effets de ce cours sur le programme Sciences humaines.
     
    Le ministre rencontrera probablement les professeurs d’histoire à ce sujet la semaine prochaine. Nous saurons bientôt s’il peut nous rencontrer à l’assemblée générale du 12 juin. Le ministère est en mode consultation, ce qui nous laisse la chance de nous positionner sur le sujet et de choisir éventuellement d’appuyer ou non ce projet.
     
    Il est important de participer à cette réunion. Si vous ne pouvez participer à l'ensemble des activités de la journée, devenez membre et inscrivez-vous à l’assemblée générale en remplissant le formulaire d’inscription disponible sur le blogue http://rshcq.blogspot.ca/ Vos frais pourront probablement être remboursés par les fonds de perfectionnement de votre collège. Ce projet va inévitablement rebondir au Comité d'enseignants, tôt ou tard...

    Sites à consulter sur la question du cours sur le Québec :
    http://www.fondationlionelgroulx.org/Un-cours-sur-le-Quebec.html
    http://www.fondationlionelgroulx.org/IMG/pdf/je-ne-me-souviens-plus.pdf
    http://www.journeedespatriotes.qc.ca/1837.pl?out=article&pno=9957

    S.V.P. : Faites circuler cette information parmi les collègues des sciences humaines.
    Merci!

    lundi 27 mai 2013

    Les professeurs des sciences humaines s’y sont opposés en vain…

    24 mai 2013 | Claire Denis - Pour l’exécutif du Réseau des sciences humaines des collèges du Québec |
     
    Depuis un an déjà, les professeurs de sciences humaines du réseau collégial québécois manifestent leur opposition aux changements de nom et de compétences proposés pour le programme arts et lettres. Il est assez inusité que des enseignants tentent d’intervenir dans le processus de refonte d’un programme qui n’est pas le leur. C’est par l’entremise du Comité d’enseignantes et d’enseignants du programme sciences humaines et par le Réseau des sciences humaines des collèges du Québec (RSHCQ) que les objections concernant les changements proposés ont été soulevées. Les professeurs de sciences humaines se sont d’abord interrogés sur la pertinence de faire disparaître les termes arts et lettres de la palette de programme des cégeps. Ils ont aussi eu l’impression que l’orientation donnée à ce nouveau programme aura pour effet d’envahir leur terrain, tant sur le plan des expertises conceptuelles sollicitées que celui des méthodologies scientifiques empruntées. Dans le projet initial, le profil attendu par les universités et quelques-unes des compétences proposées auraient tout aussi bien pu se retrouver dans un programme de sciences humaines, ce qui a agacé des professeurs en provenance de plusieurs disciplines.

    Mise en marché

    C’est le choix du nom culture et communication qui constitue l’irritant principal. Ni la culture ni les communications n’appartiennent en propre au domaine des arts, des lettres ou des langues… En plus de générer de la confusion, ce nouveau nom semble relever davantage d’un processus de mise en marché d’un programme, dans une perspective de concurrence, que d’une réelle réflexion sur les distinctions à faire dans la formation des jeunes qui fréquentent le préuniversitaire. En dehors de l’opposition venue des sciences humaines, les rédacteurs du nouveau programme ont dit avoir reçu des commentaires plutôt positifs sur leur projet et rencontré peu de résistances. Il est malaisé de saisir ce qui a mené les professeurs reliés à ce programme à accepter de faire disparaître un nom qui les caractérisait bien, particulièrement en ce qui a trait au domaine des lettres, qui y perdra en visibilité. Or, cet important domaine de la pensée humaine mérite une place bien en vue. Une appellation, un nom, une marque, ce n’est pas anodin : c’est une vitrine, une identité. En marketing, c’est un fait connu… Les professeurs de français défendent généralement avec vigueur la littérature dans la formation générale des collégiens, qu’ils aient accepté cela est un peu étonnant. En sont-ils pleinement conscients ou en ont-ils été informés adéquatement ?

    Il existe un autre problème que l’on peut soulever autour de ce choix. Avec ce nom calqué sur un programme d’études universitaires existant, comment justifier le fait que la très grande majorité des professeurs qui oeuvreront dans ce nouveau programme ne soient pas spécifiquement formés dans le domaine des communications ? Aurait-on fait le choix de s’identifier à quelque chose qui est « à la mode » sans en avoir mesuré toute la portée ? Pour ce qui est du ministère qui a sanctionné cette décision, il faudrait que l’on s’interroge sur le rôle de notre système d’éducation et sur cette forte tendance au niveau des études supérieures à se mouler aux domaines plus appliqués. Il serait probablement plus judicieux de résister à ces courants et de garder le cap, notamment pour protéger des domaines moins « populaires » et favoriser leur épanouissement. Les institutions d’enseignement restent parfois le seul rempart pour préserver certains savoirs de l’humanité ; cela reste l’une des grandes responsabilités dévolues à notre système d’éducation, particulièrement au niveau de l’enseignement supérieur.