jeudi 13 juin 2019

Cahier de consultation

Bonjour,

Le RSHCQ met à votre disposition les documents ministériels transmis aux cégeps dans le cadre de la consultation sur le projet de programme en Sciences humaines. 


Il est à noter que seul le Comité de programme en Sciences humaines de chaque établissement est appelé à produire un avis.


RSHCQ

lundi 10 juin 2019

Révision du programme de Sciences humaines dans les cégeps: un pas dans la bonne direction


[lien vers la signature]

Le colloque annuel du réseau s’est tenu jeudi et vendredi derniers (6 et 7 juin). Sous le thème « Vers un renouveau en sciences humaines », nous avons pu discuter ensemble et échanger sur nos pratiques, de même que réfléchir à notre avenir dans le cadre de la révision du programme de Sciences humaines.

Un tel colloque est source de changements et d’appels à l’action, d’où le mandat confié au CA d’exprimer publiquement un premier avis globalement favorable au projet de révision de programme rendu public le 3 mai dernier. Voici cet avis, que vous pouvez appuyer à partir de ce formulaire. L’avis sera soumis pour publication aux journaux.

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Révision du programme de Sciences humaines dans les cégeps: un pas dans la bonne direction [lien vers la signature]

Le 3 mai dernier, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) présentait le projet du nouveau programme de Sciences humaines au collégial. Il s’agit, dans l’ensemble, d’une bonne nouvelle puisque l’ancien programme a presque vingt ans et que, depuis le début des années 2000, les sciences humaines se sont passablement transformées tout comme la société et la population étudiante. Il est donc primordial de réviser le plus grand programme de formation pré-universitaire du Québec afin de tenir compte des nouvelles réalités, d’améliorer la préparation aux études universitaires et à la pleine participation à la vie civique, tout en augmentant l’attrait du programme.

Les professeurs du Réseau des sciences humaines des collèges du Québec (http://rshcq.blogspot.com) accueillent très favorablement le projet de programme, position qui se dégage du colloque de deux jours tenu les 6 et 7 juin, dont une journée portait exclusivement sur ce thème. Pour plusieurs, le projet clarifie les compétences disciplinaires, diversifie les apprentissages (tant disciplinaires que procéduraux), met davantage en lumière le caractère scientifique des sciences humaines et permet d’offrir à la population étudiante un programme d’études ancré dans le XXIe siècle.

Valoriser les sciences humaines

Dans un monde de plus en plus complexe, où les clivages sont nombreux, les sciences humaines apparaissent fondamentales. C’est dans cette perspective qu’il faut aborder le projet présenté par le MEES. En effet, les cégeps, et le programme de Sciences humaines en particulier, offrent une formation citoyenne de qualité avant la spécialisation universitaire. Revoir ce programme, c’est donc aussi s’assurer que les jeunes adultes québécois comprennent les enjeux de demain et aient un jugement critique face aux défis du XXIe siècle. C’est le regard tourné vers la population étudiante qu’il faut analyser la proposition qui nous est soumise.

Rappelons aussi que dans le processus de révision, les universités ont demandé un programme plus généraliste et des étudiantes et étudiants ayant de meilleures capacités en écriture et en lecture afin d’affronter les défis du premier cycle universitaire. Le projet de nouveau programme répond à cette demande par l’ajout d’un cours de méthodes de travail intellectuel dans le parcours obligatoire et par l’initiation à cinq disciplines des sciences humaines. Couplée à une formation en méthodologie de recherche améliorée et restructurée, la proposition qui est faite permet d’entrevoir un programme plus cohérent et mieux organisé.

Un pas dans la bonne direction

La consultation sur le projet qui a été lancée le 17 mai dernier et qui se terminera le 1er novembre 2019, est une occasion unique. Les échanges auxquels elle donne déjà lieu sont stimulants et permettent au corps professoral de réfléchir à ses pratiques et de donner un nouveau souffle à celles-ci. Des obstacles à surmonter et des choix difficiles sont au programme d’ici le 1er novembre. Il est toutefois réaliste de penser que ce projet est un pas significatif dans la bonne direction. Pour les professeurs du Réseau des sciences humaines des collèges du Québec, cette révision représente une amélioration de l’enseignement des sciences humaines au Québec et contribue à augmenter la crédibilité des cégeps.


Pour le CA du Réseau des sciences humaines des collèges du Québec,

Chantale Lagacé, sociologie, Montmorency, présidente du RSHCQ
Catherine Allen, anthropologie, Ahuntsic
Geneviève Hébert, politique, Maisonneuve
Manon Lelièvre, géographie, St-Laurent
Jean-Louis Vallée, histoire, Montmagny
Guylaine Vignola, économie, St-Jean-sur-Richelieu


Nous vous invitons à signer cette lettre à partir de ce formulaire.

Vous pouvez également consulter la liste complète des signataires.



https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScrgeiUrD5eJKke6HGVul9GB7Ui8rKCU3uzGWOgDOyYjG5LWw/viewform

dimanche 9 juin 2019

Pour une compétence en histoire moins restrictive


Dans le cadre du processus de consultation sur le projet de programme d’études Sciences humaines, le RSHCQ publie les textes, commentaires et propositions de ses membres autour d’enjeux concernant l’actualisation du programme.

Voici un nouveau texte sur la compétence d’initiation en histoire nord-américaine, en remplacement de la compétence en histoire de la civilisation occidentale.

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Tel que suggéré lors de l’assemblée générale annuelle du RSHCQ, je vous transmets mon plaidoyer qui tente de vous convaincre que, lorsque vous serez consultés dans vos cégeps au sujet de la révision du programme, vous devriez demander que la compétence en histoire soit moins prescriptive en termes de contenu enseigné.

Je vais expliquer pourquoi je pense que cela serait bénéfique, non seulement pour les profs d'histoire, mais aussi pour tout le programme et pour les étudiants.

1) Manque d'uniformité

La compétence d'histoire est beaucoup plus prescriptive par rapport aux contenus enseignés que les autres compétences de SH.

Comparaison

A) Expliquer des bases économiques de la gestion des ressources en société.
B) Expliquer des déterminants psychologiques du comportements humain et des processus mentaux.
C) Expliquer des fondements de l'histoire nord-américaine en relation avec le contexte mondial.

Solution ?

Laisser les profs libres de décider quels contenus sont plus à même de supporter l'enseignement de la compétence. Ce concept existe déjà, par exemple, en éducation physique (plusieurs sports peuvent mener à la même compétence) et en littérature anglaise et « humanities » dans les cégeps anglophones.

Avantages

Les profs utilisent leur secteur d'expertise = cours plus riches, plus intéressants = meilleure formation et rétention des étudiants et meilleure publicité pour le programme.

2) Perte immense dans la richesse de la formation reçue.

- Histoire de deux périodes (Antiquité et Moyen Âge) et d'un continent (Europe) presque complètement évacués. Ceux-ci sont fondamentaux à la compréhension de notre société actuelle.

3) Intérêt pour le programme de Sciences humaines (inscriptions, tâche...)

- Chose #1 dont les étudiants sont tannés d'entendre parler en histoire (selon eux): histoire du Québec et du Canada. Un cours portant sur l'histoire de l'Amérique du Nord va être perçu comme étant encore la même chose (peu importe la réalité).

- Les Milléniaux (nos étudiants en ce moment) aiment avoir des choix et se sentir uniques ! Une plus grande variété de cours parmi lesquels ils peuvent choisir ce qui les intéresse le plus (en histoire par exemple) viendrait accroître leur intérêt pour le programme.

Conclusion

La compétence en histoire manque d'uniformité par rapport aux autres compétences de SH, est trop prescriptive au niveau des contenus et risque de réduire l'intérêt pour le programme de SH.

Suggestion de reformulation de la compétence (à travailler):

« Expliquer l'importance d'une ou plusieurs période(s) ou thématique(s) historique(s) dans la construction de la société actuelle. »

Sur ce, bonne réflexion !

Laurence Messier, Collège Champlain St-Lambert