mardi 19 novembre 2013

Processus de mise au monde du cours sur le Québec en formation générale des cégeps


Pour ceux d’entre vous qui sont préoccupés par le processus de conception et d’implantation du cours d’histoire du Québec, voici comment, grosso modo, le Ministère (MESRST) compte procéder pour concevoir le cours, réfléchir aux problèmes liés à son implantation, organiser les consultations autour de ce projet et respecter l’échéancier qu’il s’est fixé pour son apparition dans tous les programmes des cégeps.

Comme vous l’avez probablement appris, l’équipe chargée d’élaborer l’objectif et le standard du cours a été sélectionnée et elle doit, en deux rencontres, donner son avis sur le projet ministériel. Par la suite, les résultats des travaux du groupe de travail seront présentés à la prochaine réunion du Comité-conseil de la formation générale prévue à la fin de novembre. Ce dernier a également pour mandat de réfléchir aux défis que posera l’intégration de ce cours à la formation générale. Plusieurs obstacles sont prévisibles et les directions des collèges devront s’y préparer.

Une consultation est ensuite prévue : chacun des cégeps pourra faire connaitre au Ministère le point de vue qui se dégage dans son milieu sur l’objectif et standard. On peut penser que la manière dont ces consultations s’effectueront variera selon la culture locale.

Par ailleurs, une réunion commune des Comités-conseils des programmes Sciences humaines, Histoire et civilisation et Sciences Lettres et Arts, qui ont tous des cours d’histoire au programme, est également prévue avant les fêtes. Par la suite, vraisemblablement en janvier, ce sera le tour du Comité d’enseignantes et d’enseignants en sciences humaines de se réunir pour en discuter.

Le projet exige aussi un amendement au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), qui sera affiché dans la Gazette du Québec, probablement en février. Cette modification doit faire l’objet de consultations publiques. La population sera consultée à ce moment. L’avis du Conseil supérieur de l’éducation sera également sollicité. Il rendra son rapport au cours de l’hiver qui vient.

Tout ce processus devrait être finalisé pour juin 2014 et les cégeps pourront théoriquement amorcer les travaux de mise en place de ce cours dès septembre prochain. Cet échéancier parait certes ambitieux et on peut se demander s’il est réaliste. Cependant, les enjeux autour de ce cours sont suffisamment importants pour prendre le temps de participer à l’une ou l’autre de ces consultations. Que l’on s’interroge sur la pertinence de ce cours, sur les effets de son implantation sur les programmes ou sur les étudiantes et étudiants ou encore sur la quasi-disparition des cours complémentaires, il apparait judicieux de contribuer à en renforcer la pertinence pour que ce changement à la formation générale des cégeps soit réussi.


Claire Denis
Cégep de Sherbrooke