Le RSHCQ
vous invite à suivre de nouveau la question de l’avenir des cégeps et de la
concurrence entre programmes et institutions. La semaine dernière Le Devoir publiait le texte « Le démantèlement des cégeps », de Stéphane Chalifour, professeur au Collège
Lionel-Groulx, en sociologie.
lundi 25 septembre 2017
vendredi 15 septembre 2017
Bilan 2016-2017 | Plan d'action 2017-2018
En juin dernier en Mauricie,
plus de 75 personnes ont participé au colloque
annuel du RSHCQ. Sous le
thème de la « post-vérité », nos conférenciers Simon Tremblay-Pepin
et Yves Gingras ont confronté le concept d’ère « post-factuelle » aux
exigences de la science et de l’objectivité en sciences humaines. Un panel de discussion
sur les sciences humaines dans les médias a également permis de mieux
comprendre les défis et obstacles de la vulgarisation scientifique souvent demandée
quelques minutes. Divers ateliers ont tour à tour abordé des enjeux d’actualité
en Sciences humaines (l’actualisation de programme, les attentes des
universités) ainsi que des problématiques propres à notre enseignement (les
mesures d’aide, le qualitatif, la réussite, etc.).
À l’occasion du colloque,
l’assemblée générale annuelle du RSHCQ a permis à ses membres d’élire son conseil d’administration,
composée cette année de 7 professeurs, de diverses régions au Québec (Laval,
Mauricie, Montérégie, Montréal et Québec), et de revenir sur ses actions et
orientations.
Quel bilan,
donc, pour 2016-2017 ? Le RSHCQ a bien sûr suivi de près l’actualisation
du programme de Sciences humaines, notamment en diffusant les résultats d’une
large enquête menée par quelques-uns de ses membres quant à notre
appréciation – somme toute positive – du programme actuel. Les
réactions qu’ont suscité le rapport Belleau sur les attentes des universités
ont aussi fait l’objet de messages, articles et prises de position relayés par
le Réseau. D’ailleurs, en collaboration avec cinq associations disciplinaires,
le Réseau a entrepris des démarches auprès du ministère de l’Éducation et de
l’Enseignement supérieur (MEES) pour que la voix des enseignants et
enseignantes soit davantage entendue, une demande à laquelle le MEES a en
partie répondu. Enfin, d’autres questions ont aussi attiré l’attention du
Réseau (telle l’éducation financière au secondaire, qui sera implantée au
détriment du cours Monde
contemporain). Bien sûr, dès l’automne dernier, l’organisation du colloque,
à l’auberge Le Baluchon, à Saint-Paulin, s’est amorcée et poursuivie jusqu’au
printemps, afin de tenir un événement intégrant, pour la première fois,
l’ensemble de nos activités (conférences, ateliers mais aussi hébergement,
repas, etc.). Une formule que les participants ont largement appréciée.
Pour 2017-2018,
le travail du Réseau va s’inscrire essentiellement dans la continuité. Parmi
les dossiers que nous suivrons de près, relevons l’enseignement du cours Méthodes quantitatives et l’actualisation du programme de
Sciences humaines. À ce sujet, quelques propositions ont été adoptées en
assemblée générale, dont celle de voir à ce que toutes les disciplines des
sciences humaines soient bien représentées dans les groupes de travail et que
les caractéristiques propres aux étudiants en sciences humaines soient prises
en considération au cours des travaux. La valorisation des sciences humaines,
au sens large, demeure aussi notre priorité, tant par la prise de parole à
travers les médias que par la promotion de certaines activités. Lors de
l’assemblée générale, le mandat a aussi été donné au RSHCQ d’évaluer la
possibilité de créer des passerelles entre le DEC en Sciences humaines et
certains programmes universitaires. Enfin, nous allons consacrer temps et
énergie à la préparation du prochain colloque, prévu en juin 2018. Les dates
précises seront d’ailleurs bientôt déterminées, en tenant compte, autant que
possible, des dates des journées d’étude ou colloques organisés par des
associations disciplinaires.
N’hésitez pas à communiquer avec nous, pour diffuser un texte,
partager un point de vue ou émettre vos commentaires sur des enjeux liés aux
sciences humaines. C’est votre Réseau!
RSHCQ
jeudi 14 septembre 2017
Sondage sur le cours Méthodes quantitatives en sciences humaines
Des
professeurs du Cégep Édouard-Montpetit vous invitent à remplir un sondage sur
vos pratiques et critères d’attribution du cours Méthodes quantitatives en sciences humaines : quelles
disciplines sont autorisées à enseigner ce cours ?, selon quels critères ?,
etc.
Renseignez-vous
auprès de la personne désignée au Comité des enseignants et enseignantes, dans
votre collège, pour savoir si ce sondage a été rempli. L’objectif est d’obtenir
une réponse par cégep.
En
collaboration avec les professeurs d’Édouard-Montpetit, le Réseau des sciences
humaines vous tiendra informé des résultats de cette enquête.
RSHCQ
mercredi 13 septembre 2017
Groupe de travail chargé de la réécriture du programme
Bref
suivi concernant la révision du programme de Sciences humaines…
À la
suite de l’appel de candidatures lancé au printemps dernier, le ministère de l’Éducation
et de l’Enseignement supérieur (MEES) a formé un groupe de travail chargé de
rédiger le projet de programme d'études en 2017-2018. Voici les membres de ce groupe
de travail:
- Sébastien Despelteau, Science politique, Cégep Marie-Victorin;
- Geneviève Duchesne, Géographie, Cégep Lévis-Lauzon;
- Stéphane Dufour, Sociologie, Collège d'Alma;
- Alexandre Genest, Psychologie, Cégep de Sherbrooke;
- Raymond Munger, Économie, Collège de Maisonneuve;
- Patrice Regimbald, Histoire, Cégep du Vieux Montréal (et Lynda Simard, Histoire, Cégep de Sainte-Foy, en remplacement temporaire);
- Élisabeth Szöts, Consultante en formation et en élaboration de programmes d'études, Solution Formation-Conseil;
- Sophie Gosselin, Conseillère en enseignement collégial, MEES;
- Saël Gagné-Ouellet, Conseiller en enseignement collégial, MEES.
RSHCQ
mardi 12 septembre 2017
Communiqué de l'ARC
Voici un communiqué de la
part de l’Association pour la recherche au collégial (ARC) « annonçant une
activité d’information qui aura lieu le 19 septembre prochain sur deux types de
subventions du programme d’innovation dans les collèges et la communauté
administré par le CRSNG. »
RSHCQ
vendredi 8 septembre 2017
L'adulte émergent
Professeure
en psychologie au Cégep Édouard-Montpetit, Nathalie Fréchette partage un texte
sur le concept d'adulte émergent, pour mieux connaître et comprendre les
étudiants dans nos classes.
RSHCQ
jeudi 7 septembre 2017
Suivi de la demande consultation auprès du Ministère
En
mai dernier, en collaboration avec 5 associations disciplinaires en sciences humaines,
le RSHCQ vous informait des démarches entreprises auprès du Ministère afin qu’il
procède à une collecte d’informations auprès des professeurs de cégep, dans le
cadre de la révision de programme.
En
réponse à notre demande, le directeur des programmes de formation collégiale considère
« primordial d'accroître la participation des enseignantes et des
enseignants. » D’autres formes de consultation ont ainsi été annoncées :
la création de sous-comités de rédaction spécialisés et une série de webinaires
pour alimenter des discussions sur divers enjeux relatifs au programme. Ces consultations
ont été présentées aux professeurs présents à la rencontre du Comité des
enseignantes et enseignants en Sciences humaines, en juin dernier. Pour plus
détails, voici la lettre que nous avons reçue.
RSHCQ
mercredi 6 septembre 2017
Valoriser les sciences humaines
À la suite de
l'article "Le DEC en sciences humaines n'a pas la cote", paru dans La Presse du samedi 26 août, le RSHCQ
a souhaité s'exprimer plus en détails, dans les journaux, à ce sujet. L'article
"Valoriser les sciences humaines" a été publié dans Le Devoir le samedi 2 septembre
dernier (La Presse n'a pas fait
paraître notre réplique). Voici sa version intégrale et un complément graphique
concernant les demandes d'admission au SRAM. Si vous avez des commentaires,
n'hésitez pas !
« Et pourtant elle tourne », aurait prononcé
Galilée, défendant – en vain –, la théorie selon laquelle la Terre
tourne autour du Soleil. Alors que La
Presse titrait récemment « Le DEC en sciences humaines n’a pas la
cote », la paraphrase s’impose : « Et pourtant… elles sont
essentielles ». Pour ne s’en tenir qu’à l’actualité récente, l’histoire,
la sociologie, la politique, par exemple, s’avèrent indispensables pour mieux comprendre
les affrontements récents se produisant tantôt ici (immigration et réfugiés),
tantôt aux États-Unis (monuments confédérés).
Et
pourtant… dans la région de Montréal, moins d’étudiants et d’étudiantes sont
tentés par des études en sciences humaines au collégial. Les inscriptions cet
automne sont en baisse de 3,6% et depuis 2012, on compte près de 2000 demandes
d’admission en moins (voir la tendance dans le graphique ci-dessous). Le DEC
préuniversitaire en sciences humaines demeure le programme regroupant le plus
de cégépiens et cégépiennes, mais moins d’élèves du secondaire s’y intéressent
quand il s’agit d’entreprendre des études collégiales.
Sources :
Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM), Le rapport annuel, 2004-2005 à
2015-2016, https://www.sram.qc.ca/le-sram/le-rapport-annuel.
La
situation démographique est certes responsable de la baisse du nombre
d’étudiants et d’étudiantes dans les cégeps cet automne et ces dernières années
également, les naissances ayant diminué à la fin des années 1990 et au début
des années 2000. Mais la natalité au Québec ne peut expliquer à elle seule le
sort des sciences humaines : d’autres facteurs sont en jeu.
Et
s’il était aussi question de la faible valorisation des sciences humaines et
sociales auprès des élèves du secondaire ? Il est dans l’ère du temps de
faire des études « utiles », qui sauront conduire les futurs
étudiants et étudiantes vers des professions ou des domaines d’emploi où on
peut déjà estimer les salaires. Il persiste encore le préjugé selon lequel les
sciences humaines sont bien trop « molles » (par opposition aux
sciences « dures ») pour mener à quelque chose de concret, vers un
avenir prometteur. Ces dernières années, bien des magazines, journaux et
travaux de recherche et d’enquête ont souligné que les bonnes perspectives
d’emploi ne seraient pas offertes qu’aux diplômés des sciences et technologies,
mais également aux diplômés universitaires en sciences humaines (relation
d’aide, ressources humaines, administration, enseignement, etc.).
Et
pourtant… combien de jeunes de 16 et 17 ans se laissent convaincre de ne pas
étudier en sciences humaines au cégep et de préférer un programme
préuniversitaire leur offrant tous les préalables nécessaires pour étudier là
où ils le désireront à l’université. Plusieurs vont pourtant opter pour le
droit ou l’administration, sinon l’histoire ou la géographie, bref vers
plusieurs programmes universitaires qui, sauf exceptions, ne requièrent aucun
préalable du collégial. En vérité, rares sont les facultés exigeant un
préalable pour accéder aux sciences humaines et sociales au premier cycle
universitaire. Mais cette « souplesse » de la part des universités ne
valorise en rien le DEC en sciences humaines, bien au contraire ! Et si le DEC
en sciences humaines, sinon une partie de ses cours, était un prérequis pour
étudier en sciences sociales à l’université ? Nos collègues professeurs
d’université observent bien souvent, en première session, que parmi leurs
étudiants et étudiantes les mieux préparés, tant sur le plan méthodologique que
des savoirs, un bon nombre sont diplômés en sciences humaines au collégial.
Leur formation abonde de connaissances sur la société, la culture, l’économie,
l’histoire, sinon en psychologie, en anthropologie et elle se doit d’être mise
en valeur.
Aucun
niveau d’enseignement n’échappe ici à la critique : les cégeps eux-mêmes
sont en partie responsables du déclin des sciences humaines. La concurrence
étant forte entre les collèges, des programmes plus spécialisés, aux contenus
originaux (Histoire et civilisation, Sciences, lettres et arts, etc.) se sont
développés et ont pu, en partie, séduire des étudiants et étudiantes qui
seraient naturellement aller vers les sciences humaines. Tel un marché de
l’éducation, la segmentation s’est opérée. Dans certains cégeps, le programme de
sciences humaines s’est parfois lui-même redéfini sous forme de profils
d’études identifiant des professions de choix (droit, psychologie, éducation),
ce qui est certes porteur de sens pour certains, indécis ou inquiets quant à
leur avenir. Or l’avenir des sciences humaines au collégial ne réside peut-être
pas dans la spécialisation à outrance mais dans leur capacité à s’unir pour
éclairer, de tous leurs savoirs, un monde riche en complexités, où sont
intimement reliés les questions et enjeux auxquels les jeunes seront confrontés.
Le DEC en sciences humaines constitue, en soi, un « préalable » à
part entière. Des parents aux enseignants, sinon des médias aux élus de tous
les horizons, il nous appartient de valoriser une formation collégiale en
sciences humaines.
Sébastien Despelteau
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