Journée d’étude RSHCQ 11 janvier 2013
Cégep Garneau
À cela se sont ajoutés au fil du temps de plus en plus d’étudiants avec des exigences particulières : les clientèles dites émergentes… Par ailleurs, le nombre de réunions est important, les responsabilités envers les programmes se sont accrues, des services professionnels sont désormais attendus. Bref en Sciences humaines, la tâche est lourde et cela ne semble vraiment pas reconnu. En outre, l’image de notre programme est malmenée et on doit aussi porter le stéréotype du prof de cégep dont le travail est une sinécure...
Or que savons-nous vraiment du niveau de difficulté relié à notre métier? Existe-t-il des données objectives à ce sujet? Il y a bien eu une étude menée par un comité paritaire patron/syndicat qui a tracé un portrait de la profession enseignante, réalisée dans le cadre d’une collaboration entre nos syndicats et la table patronale. (Enseigner au collégial, Portrait de la profession. Mars 2008) http://www.fneeq.qc.ca/fr/cegep/Textes_telecharges/ComiteParitaireProfENSMars2008_Vers_finale.pdf Force est de constater que la réalisation de ce portrait a permis de dégager une liste d’opérations qu’un enseignant peut ou doit accomplir dans le cadre de ses responsabilités. Cette liste est intéressante et assez complète, mais elle ne nous apprend pas grand-chose sur les conditions dans lesquelles ces tâches s’effectuent et sur la nature du lien professionnel que nous avons avec nos étudiants et nos collègues. Finalement, que savons-nous réellement de la condition enseignante et en particulier, que savons-nous du travail réalisé par des profs de sciences humaines?
Cette réflexion sur le manque de données concrètes sur notre travail a amené l’exécutif de RSHCQ à souhaiter réaliser une sorte de collecte de données, un peu à la manière des groupes de discussion « focus group » pour documenter nos pratiques, afin d’être éventuellement capable d’étayer nos perceptions des exigences de notre métier. Plusieurs d’entre nous sont convaincus que le niveau de difficulté associé à la profession d’enseignant en sciences humaines est très élevé, étant donné les types d’étudiants que nous desservons et le nombre d’étudiants que nous devons soutenir et encadrer. Cette affirmation est souvent niée par nos collègues des autres programmes, qui eux aussi, ont des étudiants problématiques et réalisent des tâches complexes… Reste que…
L’objectif de cette première journée d’étude serait d’amorcer une forme de démarche de recherche qui viserait à documenter nos pratiques et à construire un portrait plus juste de notre réalité. À terme, ce projet permettait notamment d’identifier les irritants les plus importants, ce qui pourrait éventuellement se transformer en une forme de plateforme de discussions et de revendications…
Étant donné les effets de la grève qui se font encore sentir, particulièrement dans la région de Montréal, la journée d’étude se réaliserait en deux temps, une première séance au Cégep Garneau le 11 janvier, pour les personnes de la région de Québec à qui cela convient comme lieu et comme moment de l’année. Les enseignants de toutes les disciplines de sciences humaines sont les bienvenus. Nous commencerons la journée en réfléchissant avec Maurice Angers, l’un des rédacteurs du programme actuel, à l’évolution de ce programme. Des choix ont été faits au fil du temps, notamment pour répondre à certaines critiques et tenter de le bonifier. Cet historique nous permettra aussi de situer un des éléments importants du cadre dans lequel s’effectue notre enseignement.
Cet exercice ne sera pas une thérapie collective… mais cela risque tout de même de nous faire du bien, individuellement et collectivement… En plus, cela fera avancer la science… Alors, c’est un rendez-vous!!!
RSHCQ
Cégep Garneau, 11 janvier à compter de 9 h.
Salle A-2090 (Salle des Sciences humaines)Pour vous inscrire, voir la fiche disponible sur ce blogue.