L'origine du RSHCQ
Le
Réseau des sciences humaines des collèges du Québec a été fondé officiellement
le 24 mai 2011, à la suite de la réunion du Comité des enseignants en Sciences
humaines.
Depuis
plus de 5 ans, l’idée d’une forme d’association des sciences humaines dans les
cégeps du Québec faisait son chemin et c’est au sein du Comité des enseignants
que l’idée a d’abord germé. Ce comité constitue un organisme de consultation
qui peut contribuer à définir les orientations ministérielles qui concernent le
programme de Sciences humaines, tel que le prévoit le Ministère :
« Dans
le cadre du processus de gestion des programmes d’études préuniversitaires, les
comités d’enseignants et d’enseignantes ont pour mandat : (1) de donner
des avis au Comité-conseil au moment de l’élaboration ou de la révision du
programme (objectifs, standards et activités d’apprentissage, le cas échéant);
(2) de participer au suivi de la mise en œuvre, dans les collèges, du
programme; (3) de participer à l’évaluation du programme, conformément au Cadre
général de suivi des programmes d’études préuniversitaires et de la formation
générale. » (Québec, nov. 2004)
Comme on peut le constater, ce comité est consultatif et les mandats qui lui sont confiés sont définis par le comité-conseil. Ce comité est formé de représentants des directions des études, de représentants des universités, de représentants du comité des enseignants et de représentants du Ministère, dont le directeur de l’enseignement collégial. D’aucuns diront que ce fonctionnement nous permet de nous exprimer… Or en réalité, la complexité et la diversité du programme de Sciences humaines dans les cégeps rendent fort hasardeux la production et la concrétisation de consensus. On aura beau discuter, voire arriver à s’entendre… qu’en restera-t-il ? Comment interprétera-t-on ces discussions? Qui et comment se fera le suivi ? Et, de toute manière, c’est le Comité-conseil qui, en définitive, décide de ce qui est bon pour le programme…
Comme on peut le constater, ce comité est consultatif et les mandats qui lui sont confiés sont définis par le comité-conseil. Ce comité est formé de représentants des directions des études, de représentants des universités, de représentants du comité des enseignants et de représentants du Ministère, dont le directeur de l’enseignement collégial. D’aucuns diront que ce fonctionnement nous permet de nous exprimer… Or en réalité, la complexité et la diversité du programme de Sciences humaines dans les cégeps rendent fort hasardeux la production et la concrétisation de consensus. On aura beau discuter, voire arriver à s’entendre… qu’en restera-t-il ? Comment interprétera-t-on ces discussions? Qui et comment se fera le suivi ? Et, de toute manière, c’est le Comité-conseil qui, en définitive, décide de ce qui est bon pour le programme…
Les Sciences humaines, un programme complexe
Ce
système vaut pour tous les programmes des cégeps. Si pour certains programmes,
il peut possiblement donner des résultats positifs, qu’en est-il pour les
Sciences humaines ? Prenons des programmes comme Techniques policières ou
Sciences, lettres et arts, présents dans une dizaine de collèges :
organiser des consultations et dégager des consensus devient une chose
probablement réalisable. Prenons ensuite l’exemple du programme Sciences de la
nature, celui qui nous ressemble le plus, offert dans tout le réseau. On y
trouve quatre disciplines : mathématique, chimie, physique, biologie. Les
discussions demeurent probablement laborieuses, mais il est déjà moins ardu
d’organiser des consultations, ne serait-ce qu’étant donné le nombre moins
grand d’intervenants.
En
Sciences humaines, en plus de la grande quantité de cégeps concernés, le nombre
de disciplines qui œuvrent dans ce programme est très important :
administration, anthropologie, civilisations anciennes, géographie, histoire,
psychologie, économie, sociologie, science politique, science des religions,
philosophie (quand elle n’est pas présente dans la formation générale). Chacune
de ces disciplines détient son propre corpus disciplinaire et ses traditions
bien établies. Plusieurs autres facteurs contribuent à la spécificité et à la
complexité de notre programme d’étude : le grand nombre d’étudiantes et
d’étudiants desservis, les caractéristiques particulières de cette population
étudiante, le peu de ressources consenties à ce programme, etc.
Chaque cégep est autonome dans sa façon d’opérationnaliser le programme qui lui parvient du Ministère, à l’intérieur de certaines contraintes. Cet état de choses comporte sans doute des avantages au plan de l’autonomie. Or il est probable que le fait de devoir réinventer la roue dans chacun des cégeps comporte ses revers. Par exemple, des échanges mieux structurés entre les intervenants du réseau pourraient contribuer à trouver ou à partager des solutions à des problèmes communs…
Le Comité des enseignants
Les
Comités des enseignants devaient un peu servir à cela, maintenir une forme de
consultation en réseau, à la suite de l’abolition, en 1989, des Coordinations
provinciales de discipline ou Comités pédagogiques provinciaux de disciplines.
En réalité, la structure actuelle ne fonctionne pas adéquatement en ce qui
concerne les Sciences humaines. Voilà qui explique partiellement comment l’idée
d’une forme d’association des sciences humaines est apparue ! La nature a
horreur du vide… Les Mécanismes de consultation et de partenariat qui
encadrent le programme de Sciences humaines ont engendré des rencontres souvent
peu utiles voire ennuyeuses, surtout depuis la fin des réunions ayant mené à la
révision du programme appliqué depuis 2001. En outre, la Direction générale de
l’enseignement collégial (DGEC) dispose de peu de ressources et les fonctionnaires
responsables des programmes collégiaux ne sont pas toujours très familiers avec
les cégeps et le programme de Sciences humaines…
Le
Comité des enseignants est une structure de consultation instable. Les
personnes qui y sont déléguées par les collèges (généralement les
coordonnateurs de programme) changent fréquemment et mettent du temps à
maîtriser les dossiers, ce qui normal. Le fonctionnaire responsable du
programme en poste profite de la réunion annuelle pour transmettre de
l’information et on élit une personne qui remplira les mandats définis par le
Comité-conseil (et non par le Comité des enseignants…). Bref, pas beaucoup de
contrôle sur l’agenda et les objets de discussion et peu de continuité au sein
du Comité… même si depuis 4 ans, des efforts ont été faits en ce sens, à la
suite des pressions des membres les plus stables du Comité des enseignants… Pas
de continuité, non plus, quant au fonctionnaire en charge de notre programme
(un programme parmi plusieurs autres)…
L'origine du Réseau
À
la suite de ce constat, le Comité des enseignants a demandé de l’aide à la DGEC
pour organiser un colloque, avec pour objectif de pouvoir échanger entre nous
sur différents objets qui nous préoccupent : les cours du tronc commun,
les ressources allouées au programme, les caractéristiques de nos étudiants,
l’image de notre programme, l’alourdissement de notre charge de travail… Cette
demande nous a été refusée. Un premier colloque a quand même été organisé,
bénévolement, pour tenter d’amorcer une forme d’échanges en réseau. C’est
l’Association des professeurs de sociologie (APPSC) qui avait été l’hôte de ce
premier colloque, en juin 2006 au Cégep Édouard-Montpetit. Par la suite, le
cadre offert par le Colloque de l’AQPC a été utilisé. Après trois ans de ce
régime, les limites de cette formule ont été atteintes. Encore ici, ce sont les
organisateurs de l’AQPC qui déterminent la formule et qui choisissent, en
définitive, les ateliers qui seront présentés.
Bref,
après un périple relativement long et une réflexion qui s’est poursuivie dans
le cadre de la rencontre annuelle du Comité des enseignants, le projet était
mûr. L’idée d’une association des sciences humaines a donné naissance au RSHCQ
qui, souhaitons-le, trouvera appui parmi tous les enseignants en Sciences humaines
qui désirent contribuer au développement et au rayonnement de ce programme…
Il
ne s’agit pas de remplacer les associations disciplinaires existantes. Elles
conservent entièrement leur raison d’être et leur mission propre. Notamment, le
RSHCQ ne fera pas de formation disciplinaire. Cependant, il pourrait offrir du
soutien à des disciplines qui souhaiteraient organiser des activités
particulières dans le cadre d’une rencontre annuelle.
Pourquoi le RSHCQ ?
-
Pour promouvoir et valoriser les sciences humaines dans les cégeps.
- Pour partager expertises et ressources.
- Pour offrir des formations à nos membres.
- Pour améliorer les conditions de travail et la qualité de la formation offerte.
- Pour unifier nos forces et dans des moments stratégiques.
- Pour servir de vigie.
- Pour intervenir publiquement.
- Pour défendre notre programme d'études et veiller à son rayonnement.
- Pour partager expertises et ressources.
- Pour offrir des formations à nos membres.
- Pour améliorer les conditions de travail et la qualité de la formation offerte.
- Pour unifier nos forces et dans des moments stratégiques.
- Pour servir de vigie.
- Pour intervenir publiquement.
- Pour défendre notre programme d'études et veiller à son rayonnement.
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Longue
vie au Réseau des sciences humaines des collèges du Québec !
Documents
et liens utiles
QUÉBEC,
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT, Sciences humaines.
Programme d’études préuniversitaires 300.AO, Québec, août 2010. http://www.mesrs.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/documents_soutien/Ens_Sup/Collegial/Form_collegiale/Programmes_Etudes_Preuniversitaires/300.A0_Sciences_humaines.pdf
QUÉBEC,
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DIRECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES UNIVERSITAIRES ET
COLLÉGIALES, DIRECTION GÉNÉRALE DE L'ENSEIGNEMENT COLLÉGIAL, Cadre général
de suivi des programmes d’études préuniversitaires et de la formation générale,
Québec, novembre 2004. https://parleprofdoc.files.wordpress.com/2012/04/cadre-gecc81necc81ral-de-suivi-des-programmes.pdf
QUÉBEC,
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DIRECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES UNIVERSITAIRES ET
COLLÉGIALES, DIRECTION GÉNÉRALE DE L'ENSEIGNEMENT COLLÉGIAL, Mécanismes de
consultation et de partenariat, Québec, novembre 2004. https://parleprofdoc.files.wordpress.com/2012/04/mecanismes-de-consultation-et-de-partenariat.pdf